Tsugi

TRAX (septembre 2011 : chronique par AR) :

 

Mention spéciale au Reactor #4 : une petite merveille !!!

 

Rares sont les fois où la musique électronique vise l'actualité et s'en inspire ouvertement. C'est pourtant dans cette voie que le compositeur Stéphane Marchal, alias Marboss, a décidé de s'investir pour livrer ce Fukushima Daiichi sorti en juin et qui, comme son nom l'indique, n'est a priori pas là pour faire danser outrageusement les foules. Pourtant cette réflexion musicale sur la catastrophe nucléaire survenue le 11 mars 2011 se veut plus douce qu'on aurait pu le penser : enregistré en live lors d'un concert caritatif pour le Japon organisé le 3 avril dernier à Metz, Fukushima Daiichi n'est pas porteur d'une musique électronique froide, oppressante et liée à la dévastation. Au contraire, une fois passée sa courte introduction (justement nommée News, 11th March 2011) qui annonce l'incident, on découvre un univers jouant davantage sur la notion d'espoir. L'ensemble joue sur les silences, les échos, les mirages et finit par faire penser à ce que ressent un plongeur en apnée qui, seul, s'enfonce toujours plus loin dans les profondeurs des ténèbres océaniques. Comme pour mieux rassurer les Japonais, Marboss apporte du réconfort dans l'obscurité.

   
Tsugi

KR home-studio (septembre 2011 : chronique par Thierry Demougin) :

 

***

 

Le Messin Stéphane Marchal, alias Marboss, dispose d'une sévère expérience depuis plus de 20 ans en matière de musique électronique. Ce nouvel opus a été enregistré lors d'un concert caritatif pour le Japon à l'Arsenal de Metz. Ces expérimentations sonores prennent ici toutes leurs dimensions dans une ambiance "électro-radioactive".

   
Tsugi

TSUGI (juillet/août 2011 : chronique par JD) :

 

L'EXPERIENCE : FUKUSHIMA DAIICHI.

 

La secousse du tsunami japonais du 11 mars 2011 et les conséquences radioactives qui ont suivi se sont fait ressentir jusque dans l'Est de la France où une association, Metz-Lorraine-Japon, s'est vite mobilisée pour les sinistrés. Premier acte, début avril avec une manifestation caritative lors de laquelle le producteur électronique local Stéphane Marchal, alias Marboss, a interprété en live ses saisissantes "sculptures sonores électroniques" nommées Fukushima Daiichi, comme le site de la catastrophe nucléaire. Ceux qui n'ont pas eu la chance d'y assister (au concert hein !) peuvent désormais vivre la performance dans leur salon (ou leur chambre, c'est selon les goûts) grâce au live que Marboss vient de sortir. Saisissante interprétation électronique de la catastrophe, Fukushima Daiichi tour à tour inquiète, émeut, et séduit avec une seule certitude : personne ne sortira indemne de l'expérience. Qu'elle soit sonore ou nucléaire.

   
Zicazic

ZICAZIC ( 9 juillet : chronique par Fred Delforge) :

 

Considéré par ses pairs mais aussi par le public comme l'un des meilleurs artistes de la scène electro française, Stéphane Marchal alias Marboss est un de ces musiciens capables de rebondir dès qu'une occasion se présente et c'est en étant touché comme le commun des mortels par les événements qui ont traumatisé le Japon le 11 mars dernier qu'il a décidé non seulement de prendre part au concert de soutien donné une quinzaine de jours plus tard à l'Arsenal de Metz mais aussi et surtout d'y enregistrer son nouvel album tout naturellement baptisé du nom de la centrale qui, telle une épée de Damoclès, est aujourd'hui suspendue au-dessus du Pays du Soleil Levant et plus largement au-dessus de toute la planète, «Fukushima Daiichi». Là où l'on aurait pu craindre une certaine forme d'opportunisme, Marboss a fait preuve d'un réel sens du dénuement et s'est contenté de faire un état des lieux à sa propre manière, sans faire usage de mots trop pompeux mais en sculptant dans les sons l'image qu'il a lui-même ressentie de la catastrophe !

 

C'est une musique forte, prenante, parfois aux limites de l'insoutenable qu'a souhaité nous présenter Marboss, une création à l'ambiance volontairement electro-radioactive et aux accents délibérément graves dans laquelle on se sent aspiré, presque condamné tant l'impression de confinement se fait de plus en plus forte à chaque instant. Incontrôlable, à l'image des réacteurs endommagés, l'album évolue de minute en minute et nous entraîne dans une succession de moments durant lesquels l'espoir se laisse très rapidement rattraper par le désespoir pour mieux resurgir l'instant d'après et accentuer encore un peu plus cette sensation d'impuissance face à la créature que l'homme a lui-même imaginée et qui désormais le dépasse et parvient presque à l'anéantir. A mi-chemin entre musique documentaire, musique philosophique et musique distrayante, «Fukushima Daiichi» ne cherche pas à condamner qui que ce soit mais s'efforce de mettre le plus d'éléments possible sur la table des débats pour ouvrir les yeux du public sans essayer de lui imposer une quelconque vision des choses mais en invitant chacun à tirer ses propres conclusions. Difficile de rester indifférent à cet enchevêtrement de sons qui semble tout droit venu du cœur du réacteur et qui laisse imaginer en partie ce que les gens qui ont vécu le drame ont pu ressentir dans leur chair et dans leur âme en divers moments. Cela méritait d'être fait, surtout d'aussi belle manière !

   

LE REPUBLICAIN LORRAIN (30 juin 2011 : Article de Gaël Calvez) :

 

FUKUSHIMA : LES SONS D'UNE CATASTROPHE.

 

Enregistré en avril, à l'Arsenal de Metz, à l'occasion d'un concert caritatif pour le Japon, le 3ème album du Messin Marboss est en vente depuis le 11 juin.

 

Stéphane Marchal alias Marboss signe un album dédié à la catastrophe de Fukushima Daiichi.

Le grand public l'avait découvert en 2007, avec l'arrivée du TGV en Lorraine. Marboss composait la musique qui accompagnait le feu d'artifice tiré à Pont-à-Mousson et jouait en ouverture de la grande soirée à Louvigny devant 17 000 personnes, aux côtés de Patricia Kaas, Faudel et des 500 Choristes.

Quatre ans plus tard, le disciple de Jean Michel Jarre et de Kraftwerk revient de façon inattendue avec un album inspiré par la catastrophe nucléaire japonaise.

Le principe est clair : un titre composé pour chacun des six réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi - c'est le titre de l'album - et un morceau introductif dans lequel une voix relate, en anglais, le seisme et le tsunami.

 

Chuchotements. "Cela m'a rappelé Tchernobyl, quand j'étais adolescent. J'ai été bouleversé et j'ai voulu l'exprimé en musique", relate Stéphane Marchal, confiant avoir écrit les six nuits qui ont suivi la tragédie. "Ce n'est pas une question d'opportunité", précise-t-il de lui même. "J'ai enregistré cet album en avril, à l'Arsenal, pour un concert caritatif organisé par l'association Metz-Lorraine-Japon. Je souhaite désormais le vendre à l'occasion de nouvelles actions caritatives", insiste-t-il.

Là où certains auraient joué du piano ou du violon, Marboss a imaginé des "sculptures sonores électroniques". "Pour les trois morceaux correspondant aux réacteurs 1, 2 et 3, entrés les premiers en fusion, j'ai programmé mon ordinateur pour qu'il génère des notes aléatoires", explique-t-il. Une façon de retranscrire l'idée d'une réaction en chaîne incontrôlée. "C'est vraiment dans les quatre premiers morceaux que les éléments se déchaînent. On entend des voix chuchotées et fantomatiques qui expriment les âmes qui sont parties."

A l'image des réacteurs 5 et 6, restés en sommeil, la fin de l'album s'achève, comme on pouvait s'y attendre, dans une ambiance new-age et planante.

   

L'EST REPUBLICAIN (16 juin 2011 : Article de Xavier Frêre) :

 

MARBOSS : ELECTRO EN FUSION.

 

Lauréat l'an dernier du concours Impul'Sons, l'artiste messin sort un album-concept sur Fukushima.

 

Nancy. Distingué lors de la première édition du concours "Impul'Sons" en 2010, Marboss ne s'est pas endormi sur ses lauriers depuis. Stéphane Marchal, l'homme, ou plutôt dans le civil "le chargé de promotion économique de nouvelles technologies", a continué à labourer le champ (magnétique) de l'electro.

L'artiste très branché "ambient new age", a sorti ce week-end "un album-concept", "Fukushima Daiichi". Pile, trois mois après "l'electro-choc". "J'ai été bouleversé par la catastrophe du 11 mars, alors, dès le lendemain, j'ai voulu m'exprimer à travers la musique..."

 

"Réaction en chaîne". Pas question de prendre ça à la légère. Marboss, déjà touché dans son adolescence par le premier grand accident nucléaire, Tchernobyl, se met au charbon. Il s'inspire pour composer "des six réacteurs de Fukushima, dont les trois premiers en fusion". En une semaine, le travail est bouclé, avec "des techniques de composition aléatoire", où les trois premiers morceaux développent "une forme de réaction en chaîne".

Pour Stéphane Marchal, cette oeuvre construite à chaud, bâtit des ponts entre le passé (Tchernobyl), le présent (Fukushima) et l'avenir, incertain,

flou. Son disque ne se veut pas militant, mais, dit-il, "il dénonce indirectement tout ce qui peut conduire à une telle catastrophe, le lobbying, la non-maîtrise de l'énergie...". Comme il a laissé les sons "se générer" sur son disque, il reste persuadé, à l'image d'Asimov, un de ses maîtres à penser, que "l'homme ne maîtrise plus rien". Sans prendre parti totalement contre le nucléaire. Impossible? "Disons que pour produire la musique électronique, il me faut quand même de l'électricité...".

Composé juste après le drame, l'album a été enregistré live, à Metz, lors d'un concert caritatif pour le Japon. Lors des prochains concerts carritatifs, les bénéfices de ventes seront bien entendus reversés à des associations nippones. Stéphane Marchal n'exclut pas de mettre sur pied un grand projet en Lorraine pour les ans de la catastrophe, en 2012, d'ici là, c'est un "Tchernobyl remix" qui doit sortir prochainement, oeuvré avec un autre artiste électro lorrain. Marboss continue son travail d'innovation : prochainement, il devrait collaborer avec un spécialiste des feux d'artifice, pour ériger " une sculpture sonore". Des feux pacifiques.

   

ELEGY (août/septembre 2010 : News de Yannick Blay) :

 

MARBOSS, projet solo du claviériste du groupe goth ARTS OF EREBUS, a sorti un album de remixes du titre "Alpha Omega" issu de son album electrotherapies. Véritable hit, ce titre reconstruit par divers illustres inconnus ferait danser un mort.

 

   

estrepublicain.fr (19 juin 2010 : Les lauréats d'Impulsons 2010) :

 

Vintage Vendetta, S.Libar, Bumblebeez, Baby Boom, Marboss, Matier, A cause de Sylvia, etc... Retenez ces noms. Ils sont les lauréats de la première saison d'Impulsons.

 

Un an... Lancé en juin 2009, notre portail Impulsons a fait merveille. Plate-forme interactive, destinée à fédérer les forces vives de la musique en Lorraine et en Franche-Comté, il a cartonné avec son web-crochet. Deux cent quatre vingt neuf vidéos ont été déposées par des artistes, des groupes, des créateurs des deux régions. Soumises au vote des internautes, leurs prestations ont été visionnées par plus de cinquante mille fans, feuilletant à perdre haleine quelques 600.000 pages. Un premier classement numérique établi par l'avis de dizaines de milliers d'internautes a été revisité par le grand jury du concours.

 

Autour de la table, que du beau linge ! Les responsables de NJP, de la Music Academy International, de Territoire de Musique et des Eurockéennes, du Festival de Besançon, de l'Autre Canal, de l'Atelier des Môles, du studio " Le Zèbre " de Besançon, etc... Chacun a revisité le box office des six catégories musicales en lice : rock, electro - hip hop, jazz - reggae, classique, chant choral, etc... pour bâtir le premier palmarès d'Impulsons en fonction de ses critères artistiques, de ses options esthétiques, de ses critères de programmation, et de ses dotations... Les Prix seront officiellement remis au mois de septembre, lors du lancement de notre seconde saison, avec des fleurs, du Champagne, de la joie et beaucoup de musique. Lire la suite...

   
D-Side

PROGrésiste (janvier/mars 2009 : chronique par Pierre Baugnée) :

 

Electrotherapies est un véritable catalogue de musique électronique où il rend hommage (il ne s'en cache pas) aux pionniers du genre. On passe de l'électro à la techno ou carrément à des sonorités industrielles ou plus pop qui évoquent les années 80. Les voix sont systématiquement passées au vocoder mais ce n'est pas le plus important ici.

 

Les ambiances évoquent les années 70 sur Médiomatrice (hommage au Oxygène de Jean Michel Jarre), Alpha Omega (hommage à Pierre Henry), Train Grande Vitesse de l'Est (Kraftwerk évidemment), titre composé à l'origine pour coïncider avec l'arrivée du TGV en Lorraine. Il fut joué lors de l'inauguration de la nouvelle ligne devant 19.000 personnes.

 

Pas révolutionnaire pour un sou, Electrotherapies est un excellent CD qui devrait plaire aux fans du genre mais qui pourrait intéresser les non-initiés comme introduction à un style musical bien défini.

   
D-Side

D-SIDE (juillet/août 2008 : chronique par Guillaume Michel) :

 

Surnommé "le Kraftwerk solitaire français", claviériste du groupe gothic rock Arts Of Erebus, compositeur de l'hymne "Train Grande Vitesse de l'Est" sélectionné officiellement pour les festivités célébrant l'arrivée du TGV en Lorraine, Marboss est un amoureux des synthés et de la froideur des pionniers électroniques.

 

Chemise noire, cravate rouge, rigueur implacable, vocoder et visuels technologiques, tout le décorum et le son hérités de Kraftwerk est là sur ce deuxième album d'electrotherapies. Mélodies simples, nappes rétrofuturistes et rythmes mécaniques, c'est influencé, certes, mais bien produit et pas ridiculement nostalgique. Avec des boucles évolutives, des samples malins, un fourmillement de sons très léchés et pas mal d'appels à la danse ("Latex", tube pour soirée SM), Marboss montre bien qu'il sait parfaitement gérer son affaire. "Alpha Omega", avec son texte biblique détourné touchera au coeur le goth synthétique, tout comme quelques clins d'oeil mignons (un rythme d'"Everythings Counts" sur "Out of Memory" par exemples).

 

Marboss perpétue une tradition électronique vintage et un esprit à la fois cold et high tech qui nous sont chers.

   
Tout1nfo Newspaper

TOUT1NFO (11-17 juin 2008 : interview par Catherine Pilet) :

 

Tiraillé depuis toujours entre les technologies et la création artistique, Stéphane Marchal alias Marboss, ingénieur en informatique, a trouvé le bon compromis. En fils spirituel de Kraftwerk et fortement inspiré par Jean-Michel Jarre, Depeche Mode ou plus récemment Moby, il compose.

"J'ai mis au point mon propre programme informatique. Ce sont toutes ces technologies associées aux différents sons qu'il faut trouver, qui créent cette alchimie, cette magie musicale".

 

Au début des années quatre-vingt-dix, il part en Angleterre pour suivre une année de spécialisation dans le graphisme et l'image de synthèse. De retour en France et après plusieurs mois de galère, il finira par être embauché comme ingénieur de développement chez Cap Gemini. "A cette époque, on avait beau être super diplômé, on était tout juste bon à bosser chez Mac Donald" se souvient t-il.

 

C'est en 2002, qu'il va réellement se lancer dans la composition alors qu'il a quitté sa Lorraine natale pour s'installer dans le sud, à Sophia Antipolis. Là, il sort son premier album auto-produit de musique électronique. De retour à Metz, il décide de marquer l'événement que constitue l'arrivée du TGV Est en lui rendant un hommage musical très personnel dans l'esprit de celui rendu au Trans-Europe Express par Kraftwerk en 1977. Un morceau intitulé le plus simplement du monde Train Grande Vitesse de l'Est qui sera finalement retenu par Réseau Ferré de France (RFF) pour devenir l'hymne officiel, joué lors de la grand messe, le 15 juin 2007, en gare de Louvigny.


"Ma démarche est purement culturelle; je souhaite avant tout donner l'image d'une Lorraine innovante".


Remix inédit
Plusieurs centaines d'écoutes de son titre en ligne et la sortie du single TGV Est lui ont cependant permis d'entrevoir la création d'un deuxième album sur lequel il a planché pendant presque un an. Au total, ce sont douze morceaux supplémentaires qui ont été composés et un remix inédit de TGV Est. "L'album a été masterisé dans le studio de John Blackfire à Nancy qui utilise les toutes dernières technologies". Electrothérapies, c'est le nom de l'album, est, selon les dires de Marboss, une invitation au voyage, au gré de ses états d'âme. Ainsi, il puise sans complexe, dans son univers, des sons aussi divers qu'inattendus, un peu à la manière d'un certain Moby. "Anxiogène est un morceau composé comme un rythme respiratoire qui a, sur moi, des vertus calmantes, désangoissantes même". Du GPS aux extraits de l'Apocalypse de Saint Jean, tirés des évangiles, à l'amnésie en passant par l'amour, le sexe ou encore le travail, l'inspiration est partout même là où on l'attend le moins, au service d'une musique spatiale et innovante. Jamais monotone.

   
Louvigny Live Program

SUPPLEMENT POUR LE CONCERT DE LOUVIGNY (15 juin 2007 par E.P.) :

 

Un train d'avance.

 

Le compositeur messin Stéphane Marchal, alias Marboss, ouvrira le concert du 15 juin avec son hymne musical sur le thème du TGV-Est. Electro et grande vitesse au programme. Rencontre.

 

Chargé d'affaires dans la promotion économique de la Moselle pour le conseil général, Stéphane Marchal abandonne vite le costume-cravate de rigueur le jour, pour endosser la nuit, celui de Marboss, compositeur de musique électronique. A 37 ans, ce dernier a déjà roulé sa bosse dans le milieu. Mordu des claviers, il se fait offrir, gamin, son premier synthé. Déjà, il vibre sur les sons de Jean Michel Jarre ou Kraftwerk et cette tendance ne fera que grandir au fil des années.

 

Après le lycée, Stéphane poursuit des études d'électronique et d'informatique à Paris et crée un programme pour transformer les sons. Il est ensuite embauché à La Défense qu'il quitte pour le sud de la France. Il commence alors à composer et sort un premier album qui tourne plutôt bien. De retour en Lorraine, il devient membre du groupe Arts of Erebus, ''Je ne compose pas pour eux. Je suis simplement clavier et interprète'', précise l'artiste.

 

Pendant la préparation du deuxième opus de Marboss, Stéphane invente une boucle de quelques secondes pour le site du conseil général, une sorte de flash qui annonce au visiteurs l'arrivée prochaine du TGV. ''De là, j'ai eu envie de composer un morceau entier sur ce thème. Finalement, cela été retenu pour accompagner le feu d'artifice tiré à Pont-à-Mousson pour inaugurer la ligne grande vitesse de RFF''.

 

Cette première expérience achevée, Marboss est à nouveau contacté pour jouer en ouverture de la soirée de Louvigny. ''Je suis vraiment ravi que des gens puissent découvrir ma musique dans ces conditions. Et puis, elle correspond selon moi à l'idée de modernité, à l'image du TGV et des futurs changements comme l'arrivée du Centre Pompidou. Je pourrais peut-être composer un morceau pour cet événement également. En fait, tout est possible.''

   
Tout1nfo Newspaper

TOUT1NFO (06-12 juin 2007 : interview par Paul-Marie Pernet) :

 

Un train d'enfer. Dans le civil, Stéphane Marchal surfe sur les autoroutes de l'information à toute vitesse. Chargé des projets innovants de ''Moselle Développement'' (la structure qui veille au déploiement du haut débit dans le département), cet ingénieur en informatique et en électronique le jour change de voie (et de voix) la nuit. ''La musique tient une grande place dans ma vie'', reconnaît-il dans un sourire. Tout commence, adolescent, par un cadeau de Noël, ''un orgue'' et un copain guitariste. ''Je l'appelais Boboss, je m'appelle Marchal : le groupe Marboss est né comme ça''.

 

Autodidacte, ce fan de Kraftwerk s'amuse alors à ''bidouiller les sons''. ''Je suis passionné par les technologies'', nous confie-t-il, ''j'aime créer et inventer''. Son clavier ne propose que quelques instruments? Pas un problème : il décide de les créer lui-même. ''Je suis devenu un homme-orchestre en programmant mes propres sons'', résume-t-il, soulignant l'importance de la ''recherche'' dans les univers qu'il veut dépeindre.

 

C'est sa musique, le single ''Train Grande Vitesse de l'Est'', qui a été retenue par Réseau ferré de France pour le TGV-Est. ''C'est une histoire un peu dingue mais totalement désintérressée''. D'abord, il n'a pas fait de démarches particulières pour devenir une des locomotives de la célébration de l'arrivée du TGV dans l'est de la France, le vendredi 15 juin en gare de Louvigny. ''Déjà, je tiens par-dessus tout à ma liberté artistique, je n'ai pas envie de faire des concessions commerciales. Je recherche une reconnaissance différente''.

 

Trente-sept ans et déjà deux albums au compteur. Et ce fameux morceau ferroviaire qu'il interprétera sur scène, le vendredi 15 juin. ''Si j'ai conscience de l'événement? Me retrouver à l'affiche avec Chimène Badi, Nadyia, Patricia Kaas, Faudel ou les 500 choristes, c'est assez inattendu en effet...'' Lui qui s'est aménagé un studio avec, désormais, des outils professionnels, a déjà l'habitude de la scène avec son groupes Arts of Erebus. ''Nous tournons, notamment en Allemagne, où nos influences comme Depeche Mode ou The Cure ont beaucoup de succès. On entend beaucoup que la musique va mal. Je ne suis pas d'accord : je pense que les créateurs, les vrais, ont de l'avenir''. Les organisateurs attendent, le 15 juin, plus de quinze mille personnes. Pas de quoi déstabiliser cependant Stéphane Marchal qui aura la lourde charge de lancer la soirée. ''Je ne pourrai pas prendre toutes mes machines avec moi à Louvigny mais je promets des surprises...'' Et notamment du ''vjing'', du mixage vidéo en temps réel. Sur un train d'enfer, bien entendu.

   
Nouvelle Vague

NOUVELLE VAGUE (décembre 2002 interview par François Guillemet) :

 

"Derrière le nom enjoué de Marboss se cache Stéphane Marchal, un artiste sincère et passionné que la technologie n'effraie pas. Au contraire, entre son boulot dans une boite d'informatique et sa rencontre déjà lointaine avec la musique électronique, on peut même dire que le courant passe bien entre lui et ses machines. Rencontre avec cet architecte musical bien de son temps.

 

'Mon père écoutait pas mal de jazz. Je suppose que ça à contribué à me faire aimer la musique. Plus tard, j'ai pas mal suivi la musique hip-hop, le concept du mix me convenait parfaitement. J'ai même été pendant une courte période breakdancer! Mais je n'aime pas trop le beat et le discours que beaucoup de rappeurs entretiennent m'a toujours semblé trop négatif et surtout pas assez responsable. Cela me déplait d'autant plus que j'ai longtemps habité en Seine St-Denis (dans le 93). Avec le début des années 80, je me suis beaucoup interressé à la new-wave et à l'électro. C'est à cette époque que j'ai découvert Kraftwerk, les pionniers, dont je suis un fan absolu. L'album Oxygene de Jean-Michel Jarre aussi est un classique que j'ai adoré'. Voilà pour les références du monsieur.

 

La scène électro grandit, gagne en reconnaissance et diversité. L'informatique et les techniques numériques d'enregistrement aussi. Et comme beaucoup d'autres, la matrice technologique prend Stéphane au piège et l'incite à rentrer dans sa course, à participer à son évolution. 'C'est dans le milieu des années 80 que j'ai commencé à composer. J'ai aussi été DJ mais moi ce que j'aime faire, c'est produire des sons. Puis je suis allé en Angleterre pour continuer mes études en informatique en 94 et j'ai pas mal trainé dans les clubs techno. A peu près à cette période, on m'a montré les premiers trackers qui permettaient de sampler avec un PC'. L'artiste trouve alors un outil de travail qui s'accomode le mieux à sa culture d'informaticien. D'autre part, il n'hésite pas à chercher l'inspiration dans ce creuset technologique : 'A un moment je me suis mis à rejouer aux vieux jeux vidéo qui dataient de quand j'étais gosse grâce à un émulateur (logiciel qui permet de faire fonctionner sur un ordinateur des programmes qui ne lui sont pas destinés au départ). Du coup j'ai commencé à sampler plein de sons et de musiques de ces jeux d'autrefois pour les mettre dans mes compos. Finalement, je ne les ai pratiquement pas utilisés, mais ça constitue quand même une influence. D'ailleurs je n'ai pas utilisé de sample sur E-music hormis ceux de mes propres sons. J'ai eu une phase où j'enregistrais les bruits que l'on peut entendre dans le métro quand j'étais à Paris'. De cette phase, on retiendra aussi Musica electronica, un premier album auto-produit qui se fera remarquer par sa diffusion lors de "la journée d'étude sur le mouvement et la culture techno" de la Bibliothèque Nationale de France en 1999.

 

Finalement, c'est en s'installant à Juan les Pins, vitrine de la côte d'azur aussi bouillante que St-Tropez, que Stéphane Marchal se distingue dans les nombreuses boîtes des environs niçois. Plus électronique que techno, un peu trance sur les bords, en tout cas souvent planant, l'album par la structure même des morceaux se veut une sorte de jeux de pistes : 'Je travaille beaucoup en suivant le concept de plans sonores. J'aime les albums dont on peut découvrir de nouveaux plans, de nouveaux sons au fur et à mesure des différentes écoutes. Suivant les conditions d'écoute, on va pouvoir se laisser porter par telle partie plutôt qu'une autre'. En attendant de trouver un label, Stéphane multiplie les collaborations. On pourra le retrouver bientôt aux commandes du remix de Book of blood, le single des Arts of Erebus, et il devrait prochainement assurer les claviers du groupe Carm.Ziofa."

 
Trax Magazine

TRAX (novembre 2002 par Laurent Guerel) :

 

'Je suis né d'un mouvement mécanique, accompagné d'une décharge électrique. Je parcours un conduit organique, pour finir dans une substance chimique. Son électronique et l'être unique, ils ont une naissance identique'

 

"Ca pourrait ressembler au mix des références d'un jeune trublion amoureux d'une techno à l'anglaise et nourri à l'électro-pop française des 80's. Marboss ne prend jamais la tangente aux chemins bien balisés d'une techno efficace, réussissant à emballer, du coup, les néophytes consommateurs temporaires (captés par la voix) et les drogués du beat for clubber.

 

Une alchimie bien maîtrisée qui ne devrait pas déplaire aux fans de Fluke, Orbital et Underworld. Même à certains de New Order lorsque l'on découvre l'intro de 'E-music' qui n'est pas sans rappeler le single 'Spooky' sorti en 1993. On retrouve en effet ici cette même énergie, ces mêmes textures soyeuses, cette même puissance flirtant avec le bassin des danseuses dans les jeux des effets laser.

 

Petit regret, les morceaux 'Manège' et 'You have the right vision' moins convaincants..."

 
Coda Magazine

CODA MAGAZINE (octobre 2002 par IV) :

 

"Le Français, Stéphane Marchal, justifie pleinement son appartenance à la génération dite du 'do it yourself' en décidant, pas moins, d'auto-produire son premier album. Et là où beaucoup, bénéficiant néanmoins de moyens conséquents, se vautrent littéralement dans une fange indigeste, force est de constater qu'il s'en sort plutôt pas mal.

 

Ex-Parisien aujourd'hui installé à côté d'Antibes, cet ancien étudiant en informatique affectionne visiblement les rythmes trance-isants. Cf. le deep 'Krystäl" en ouverture qui se poursuit sur 'Cycle', sorte d'héritier saccadé du classique 'Fade To Grey' de Visage. On retiendra encore le sinueux 'e-music", de conception classique deep trance aérienne, ou encore un 'Life' très old school qui ne dépareillerait pas sur un dancefloor de Detroit, tandis que 'Ohma Beach' puis 'Manège' nous ramènent au souvenir de l'éphémère dream music de Robert Miles.

 

Rien de révolutionnaire en soi certes, mais pas déméritant non plus." 6/10.

 
Open Mag

OPEN MAG (septembre 2002 par PB) :

 

"Auteur-compositeur de musique électronique, fan de Kraftwerk, Stéphane Marchal alias Marboss a un bon parcous electro derrière lui.New wave dans les années 80, séjour à Birmingham, où il apprend le maniement des samples, dans les années 90, il sort son premier album auto-produit en 1999 (Musica Electronica).

 

Installé à Juan-les-Pins, il met au point les nouveaux axes de sa musique dont les influences vont de Mirwais, Timo Maas, Underworld à Jean-Michel Jarre.Dans cet album CD 10 titres, beats profonds, sons electro-acoustiques et mélodies planantes évoluent avec 'un mouvement mécanique, accompagné d'une décharge électrique.'"